Génie polymorphe à l’instar de Rubens créateur qu’il adule, Delacroix ne se contentera jamais des succès qui lui valent d’être très tôt acheté par l’état et d’être un peintre reconnu.
Sa vie se confond avec une quête perpétuelle : trouver sa voie tout d’abord, littérature, musique, peinture ? Ce sera la peinture.
Mais très vite, son analyse perspicace et originale le fait s’interroger sur la nécessité du sujet dans un tableau : le tableau n’existe –t-il pas déjà par la couleur qui l’anime ? En plein triomphe néoclassique, il n’hésite pas à confier à son journal : « La peinture n’a pas toujours besoin d’un sujet ».
Et il heurte de front les critiques les plus en vue, provoque à chaque salon un nouveau scandale pour atteindre un paroxysme avec les femmes d’Alger en 1834. « Ce morceau capital n’intéresse que par la peinture…c’est de la peinture et rien de plus ; de la peinture franche, vigoureuse, vivement accusée ».

Il n’en fallait pas tant pour que la critique l’accuse de ne pas savoir dessiner….