Russe, soviétique, juif, écrivain, traducteur et diplomate, Ehrenbourg semble avoir eu mille vies. Seuls quelques faits qui parlent d’eux-mêmes : des évènements révolutionnaires de 1905 à son séjour parmi la bohème parisienne dans les années 1910, son fort engagement auprès de la Propagande soviétique en particulier durant la seconde guerre mondiale, un livre, Le Dégel, qui donnera son nom à l’accalmie d’après guerre et pour finir sa collaboration au Livre noir du communisme. Ehrenbourg surtout, est celui qui reçoit l’élite mondiale, de Picasso à Neruda, chez lui à Moscou. Porteur du message soviétique en dehors de ses frontières, tour à tour critique et accusateur aussi, sa biographie en dit long sur la complexité des relations est ouest.